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La médecine humanitaire s’exerce partout

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Médecins urgentistes, internistes et pédiatres sont les trois profils les plus recherchés actuellement par MSF. Au-delà des missions ponctuelles, très utiles, les ONG du secteur cherchent aujourd’hui à fidéliser des médecins pour occuper des fonctions managériales sur le long terme.

Profils et compétences recherchées

Chaque année, en moyenne 150 médecins partent en mission avec MSF. Certains (débutants notamment) occupent une fonction de médecin clinicien ; d’autres ont en charge des fonctions managériales, dans une structure hospitalière, et de coordination des activités médicales. Pour devenir manager, il faut déjà avoir travaillé deux ans dans une ONG internationale, dont 12 mois de management d’équipes.

Pour chaque projet, un référent médical (infirmier ou médecin) est requis. Au-dessus, le coordinateur chapote l’ensemble des missions humanitaires dans un même pays et représente MSF auprès des autorités médicales du pays.

Lorsqu’on démarre dans le secteur humanitaire, on est en général médecin clinicien. Pour éviter les désillusions, je précise que les OGN s’appuient de plus en plus sur les équipes locales. La plupart du temps, le médecin clinicien prend lui-même en charge peu de patients ; son rôle consiste davantage à encadrer les équipes locales pour le faire, souligne Emilie Fourrey.

Bien sûr, tout dépend du contexte dans le pays d’arrivée : dans les pays en guerre, le médecin peut être amené à faire de la médecine d’urgence ou de la chirurgie dès son arrivée.

Par ailleurs, les candidatures d’infirmiers étant très nombreuse actuellement (délai d’attente d’environ un an pour une mission) ; MSF invite les infirmiers à patienter quelques mois avant de déposer leurs candidatures.

Etat des lieux des besoins actuels

Les spécialités les plus recherchés actuellement pour faire carrière dans l’humanitaire : la pédiatrie, les urgences et la médecine interne, qui permet d’avoir une vision globale et de prendre en charge de nombreuses pathologies (cf avis de l’expert). Dans la majorité des projets, la prise en charge d’enfants est prévue.

A l’étranger obligatoirement ? La médecine humanitaire peut aussi s’exercer en France et d’autres associations comme Médecins du Monde organisent des missions médicales sur le territoire national, auprès des populations de migrants par exemple.

La difficulté aujourd’hui pour les associations du secteur consiste à fidéliser les professionnels de santé pour les faire évoluer vers les postes de manager. Plusieurs raisons à cela. De nombreux médecins veulent faire une ou deux missions mais n’envisagent pas de faire une carrière complète dans l’humanitaire. Par ailleurs, de nombreux professionnels de santé veulent rester au contact des patients et sont moins intéressés par les fonctions managériales. Le système hospitalier français est moins souple que certains autres, rendant les allers-retours entre missions à l’étranger et exercice en France plus difficiles que dans d’autres pays européens. Enfin, le salaire peut être un frein.

Salaire et progression

Chaque mission correspond à un contrat en CDD, pour le temps de la mission. Les congés payés sont pris à la fin de la mission, avant de repartir pour ceux qui le souhaitent.

Quand on débute chez MSF, le statut de la première année est volontaire. L’indemnité versée s’élève autour de 1100€/mois.

Ensuite, le salaire se situe aux alentours de 1700€ par mois. Nous avons dans notre pool de médecins seulement 20% de médecins français, et une majorité de médecins étrangers, dont une importante proportion originaire d’Afrique. Clairement, pour eux, le salaire est jugé plus attractif que pour un médecin français.

Ensuite, le salaire progresse avec l’expérience : en tant que coordinateur, il se situe entre 3500 et 4000€. A savoir : quand on devient manager, pour proposer une situation plus stable, MSF a créé un contrat spécifique de trois ans.

Qualités requises :

  • Etre engagé, condition sine qua non
  • Etre adaptable, car les besoins sur le terrain évoluent très rapidement.
  • Etre autonome, car -contrairement au système collégial en place à l’hôpital- on se retrouve souvent seul avec des prises de décisions médicales importantes et parfois urgentes
  • Etre à l’aise et compétent dans sa spécialité
  • Savoir travailler avec peu de matériel et de moyens. En l’absence de laboratoire d’analyse et de possibilités d’examens complémentaires, il faut avant tout avoir confiance en son diagnostic clinique
  • Etre pédagogue car toute une partie du travail consiste à transmettre des compétences aux équipes locales (supervision, encadrement, enseignement)
  • Avoir de bonnes capacités organisationnelles (planifier des commandes de pharmacie, gérer des plannings, etc…)

Pour en savoir plus :

http://www.msf.fr/recrutement

http://www.medecinsdumonde.org/fr

L’avis de l’expert : Emilie Fourrey, responsable du pool des médecins chez MSF

Focus sur les besoins de MSF

En médecine générale, les candidatures sont relativement nombreuses, nous n’avons pas de difficultés de recrutement. En revanche, nous recherchons des médecins urgentistes, des pédiatres et des médecins internistes », indique Emilie Fourrey. En médecine infectieuse et tropicale ou parasitologie, les médecins sur place ont déjà les compétences nécessaires, ce ne sont donc pas les compétences les plus recherchées. Chez MSF, nous avons une cinquantaine de médecins travaillant à temps plein, mais notre pool contient environ 500 contacts de médecins qui sont déjà partis en mission avec nous.

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  • Sophie Cousin
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