Publié le 04/12/12 15:13 - Modifié le 07/12/12 15:20
Tags associés : Déserts médicaux, Proposition Le constat en bref :
Les jeunes médecins n'ont plus la volonté d'être médecin 25h/24. Le temps où le généraliste était médecin capitaine des pompiers, de garde un soir sur deux, et relais local du SAMU est terminé. Même si cela fait encore tripper quelques confrères, les jeunes préfèrent un exercice encadré et mesuré. Les villes sont aussi privilégiées pour ça : on n'y fait plus de garde de nuit depuis (fort) longtemps et l'activité y est moins stressante car moins parasitée.
L'idée :
Un généraliste s'installant en zone de pénurie médicale n'est pas tenu d'assurer la permanence des soins. On le sait bien, la garde se résume la plupart du temps à se tourner les pouces en se demandant ce qui va bien finir par vous tomber sur la tête ... quand il tombe quelque chose. L'utilité de ces permanences est très très relative ... et de toute façon, quand il n'y a pas de généraliste, il n'y a déjà pas de permanence ...
Le généraliste n'est plus non plus le larbin des SAMU qui l'insultent (vécu) car il ne peut/veut se rendre voir la spasmo à 20 bornes (qui n'est pas une urgence) ou l'AVC (en gros pour dire bonjours à la dame et faire un bon de transport, puisque ce genre de pathologie finie toujours hospitalisée).
Le cabinet du généraliste n'est pas non plus un drive in ou stoppent tous les VSAB du secteur pour montrer "comment la dame elle vomit bien" ou mesurer l'angle de la fracture de gégé ... et rassurer le régulateur du SAMU pour pas un rond.
En un mot : le généraliste gère déjà ses propres urgences se présentant spontanément (papy et sa douleur thoracique depuis 12h, le sub oap de mamie ...) et il n'est pas un relais local de la fonction publique (pré) hospitalière.
La proposition :
Le médecin généraliste exerçant en zone de pénurie médicale ne peut être tenu de participer à la permanence des soins de nuit et de weekend. En journée, il ne peut être sollicité par les acteurs de l'urgence que pour des cas strictement vitaux et pour lesquelles ses moyens d'action seront d'une réelle utilité.