Je découvre ce matin ce début d'article du monde :
A Cluj, le malaise des étudiants en médecine français
2 suicides et 2 tentatives, le mot malaise est mal choisi ...
Faut-il tenter sa chance parfois au bout du monde ? Faut-il devenir médecin à tout prix ? Je crois pouvoir dire que sur remede, nous avons toujours répondu collectivement non. Certains diront que c’est une réponse facile de la part de ceux qui sont garantis de le devenir un jour. La vérité c'est que rien n'est jamais acquis et, en conséquence, rien n'est jamais perdu non plus. Enregistrer des échecs ne fait jamais plaisir, mais l'expérience prouve que parfois rater ou abandonner est, a posteriori, la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Il y a deux ans, j'écrivais au soir des résultats ECN : "Parfois rater les ECN c'est réussir sa vie et ne pas se réveiller seul 15 ans plus tard, sans enfant et esclave d'un grand CHU parisien". Pour toutes les étapes avant ou après ces foutues ECN, c'est la même chose.
Abandonner des études, foirer un concours ne signe pas l'échec d'une vie. Devenir médecin, devenir pharmacien n'est pas et ne devrait jamais être une fin en soit (combien le sont devenus et sont passés à d'autres choses !).
Ne vous laissez jamais bouffer par vos idéaux trop envahissants, et encore moins par ceux d'une famille qui aurait fait des choix à votre place. Votre bonheur de demain et celui de dans 10 ans sont rarement là où vous le projetez aujourd'hui. Personne n'est programmé pour rentrer dans une case exclusive en dehors de laquelle sa vie n'aurait aucun sens.
Sachez dire stop quand, en France ou ailleurs, la pression sur vos épaules n'est plus tenable. Cette pression n'a aucun sens, aucune justification quand elle provoque des idées suicidaires dans les cerveaux qui la subissent. Ne laissez pas l'univers déconnant qui vous entoure prendre le dessus !
Bref, profitez de la vie, ne laissez rien ni personne, pas même vos idéaux trop prononcés, vous la gâcher.