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9
Déc. 15
Le premier #ECNi test est un pur fiasco. En résumé, rien ne fonctionne. Voilà quelques éléments d'explication donnés par le CNG lui-même, sans le vouloir.
Beaucoup l'avaient vu venir ce loupé des ECNi. Dès fin 2012 et la présentation du concept, j'avais d'ailleurs publié ce billet de blog en réaction.

Mais voilà, maintenant, nous y sommes et au soir de la deuxième journée de foirage intégral, voilà le mail proprement hallucinant que les responsables ont rédigé (version récupérée à l'OCR) :


Paris, le 8 décembre 2015

objet: Informations suite à la deuxième journée de test des ECN informatisées

Chers Collègues, chers Étudiants,

Un premier bilan peut être établi à l'issue de la deuxième épreuve-test des ECN sous la forme informatisée (ECNI) qui s'est déroulée ce jour dans les 34 centres d'épreuves.

Ces épreuves-tests regroupent 8279 candidats inscrits et 7798 candidats présents ce jour, étudiants, internes et auditeurs en médecine français ou candidats venant d'autres pays européens, qui sont regroupés dans 121 amphithéâtres et salles d'examen.

Le fonctionnement de ces 34 centres d'épreuves a été conduit par les équipes facultaires universitaires avec un grand professionnalisme et un engagement exemplaire, sur la base d'un guide de procédures diffusé aux responsables de centre par le CNG. Un mémento a été également élaboré par l’AUFEMO et le CNG à destination des candidats à ces premieres ECN r-tests.

Le réseau universitaire RENATER qui a été renforcé en sécurité et les centres d'épreuves (personnels, réseau, tablettes et installations techniques) qui ont été labellisés par le CNG avec le concours de la société SOLUCOM se sont révélés très opérationnels et bien adaptés à la configuration nécessaire pour optimiser le dispositif d'ensemble.

Le transfert sur l'application ECNi du CNG des sujets élaborés par le conseil scientifique en médecine et intégrés dans la base nationale IPOMEN rattachée au Ministère chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche a été performant. Le téléchargement par le CNG des sujets d'épreuves sur la tablette des candidats a été globalement satisfaisant.

La montée en charge des serveurs réalisée ce jour par la société INTRINSEC pour améliorer le transfert des données à partir de chaque centre d'épreuves et de chaque tablette a permis de mieux apprécier le calibrage de la puissance nécessaire pour couvrir les besoins de plus de 8000 candidats il ces épreuves-tests.

Ces deux premières demi-journées d'épreuves ont eu surtout pour objectif de mesurer l'opérationnalité, la robustesse et la fiabilité attendues de l'application informatique d'une part, pour le passage des épreuves par les candidats et d'autre part, pour la communication du jury national et du CNG avec les responsables des centres d'épreuves. Les dysfonctionnements et anomalies d'ores et déjà recensés par le jury national, le conseil scientifique en médecine et le CNG seront corrigés d'ici la deuxième série d'épreuves-tests du mois de mars 2016, en intégrant les observations faites durant la troisième épreuve.

Cette troisième et dernière épreuve dite de lecture critique d'articles scientifiques qui sera organisée demain, mercredi 9 décembre 2015, permettra de finaliser les tests sur une série d'épreuves complète, de nature, de conception et de définition très différentes les unes des autres pour mesurer les difficultés complémentaires qui pourraient survenir sur l'application informatique qui devra être revue en conséquence, en insistant sur les zones sensibles identifiées durant cette première série d'épreuves-tests.

Le jury national, le conseil scientifique en médecine et le CNG contrôlent actuellement le déroulé des remarques faites depuis hier par chaque responsable de centre d'épreuves pour apporter les précisons utiles aux candidats, aux présidents délégués et responsables locaux et aux services du CNG pour les prochaines ECNi-tests de mars 2016.

Ils adressent leurs remerciements à tous les candidats aux premières épreuves-tests de décembre 2015 qui se déroulent jusqu'à demain midi pour avoir accepté de participer à cette opération.

Ces tests leur permettent en effet de se familiariser avec ce nouvel environnement et sont nécessaires au jury et au CNG pour optimiser et sécuriser les épreuves réelles de juin 2016. La reconnaissance du jury national, du conseil scientifique en médecine et du CNG s'adresse aussi aux présidents délégués des centres d'épreuves et aux équipes facultaires universitaires pour leur forte mobilisation pour ces premières ECNI-tests.

Le jury national
Le conseil scientifique en médecine
le CNG


Un mail très étonnant qui en dit long sur les mentalités et la notion de responsabilité de ces gens-là ... Franchement, écrire ça, c'est quand même signifier qu'on n'en a rien à faire ni sur le fond ni sur la forme, des étudiants pour qui on est censé agir. Eux qui ont été mobilisés 3 jours pour n'en tirer aucun bénéfice ne reçoivent pas plus de considération qu'un matériel de laboratoire.

Mais le plus étonnant surement c'est de compter combien d'organismes sont cités dans ce mail ! Combien de structures sont intervenues ? Je n'ai pas compté, mais c'est proprement hallucinant.
Comment imaginer qu'avec un tel méli-mélo d'intervenants, qui ont dû passer plus de temps en réunion qu'en action réelle, puisse aboutir à quelque chose de fiable et d'efficace ? Comment imaginer qu'en 6 mois ce petit monde arrive à transformer un fiasco en projet de très haute fiabilité (le niveau doit être à 0 bug) ?

Personnellement, je ne crois pas une seconde à une réussite potentielle. Tout comme d'ailleurs je ne crois toujours pas en la faisabilité pratique de la chose : comme dit en 2012, nous sommes ici dans une configuration qui ne doit tolérer AUCUN bug (rien, zéro, nada sinon c'est l'annulation pure et simple des épreuves ... avec ou sans passage par la case juridique).
Le zéro bug en matière technologique n'existe pas, pas pour le moment et surement encore pour longtemps. Penser qu'on arrivera en 2016 à mener ce projet en partant de là où nous semblons en être, c'est inclure un facteur chance et miser sur le fait qu'il sera favorable au jour J. En un mot : c'est de l'inconscience.

Alors nous l'avons bien compris : d'un coté une incompétence inconsciente visiblement appuyée et des gens qui ne risquent absolument rien (au pire changer de service dans l’administration d'à côté pour les fonctionnaires, ne pas avoir la totalité du chèque pour les éventuels intervenants extérieurs). Eux ont bien envie de tenter le coup ! Et de l’autre des étudiants qui comme d'habitude vont subir ... Ont-ils envie de jouer ?

Il y a VRAIMENT un jour dans ce pays où il va VRAIMENT falloir que l’administration (la haute) revienne au service des citoyens et plus qu'elle leurs fasse subir sa volonté unilatérale (basée sur de purs calculs économiques) doublée d'une méconnaissance totale des réalités de terrain. Dans le domaine de la santé, nous commençons vraiment à en avoir la nausée, et il est fort probable que dans les autres secteurs cela ne soit pas bien mieux ...
Dans le cas contraire ? On sait très bien on nous irons : droit dans le mur, comme dimanche soir prochain ...

Ps : ce billet n'engage que son auteur.
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