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@Whatsup.dr, l’instagrammeur qui monte

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Vous suivez peut-être déjà @Whatsup.dr, qui a déjà plus de 17 000 abonnés sur Instagram. Il y partage des fiches, de l’actu médicale et insolite. Derrière cette page, se cache un étudiant souhaitant rester anonyme mais qui a un parcours atypique.

Peux-tu nous expliquer ton parcours (Bac, Paces..) ?
J’ai passé un bac S puis ma Paces la première année de la réforme. Donc tout était franchement nouveau par rapport à l’ancêtre, le PCEM1. J’ai eu ma « P1 », à l’époque le terme était vraiment encore bien ancré en primant et j’ai choisi médecine sans hésiter.
Par la suite, en P2, j’ai entendu parler de l’École de l’Inserm Liliane Bettencourt qui permettait à des étudiants de toute la France de préparer un double cursus médecine-sciences de façon précoce et d’interrompre nos études entre la 3e et la 4e année de médecine pour préparer a minima un M2 de sciences et éventuellement une thèse de sciences (ou PhD) qui se fait en trois ans. Le M2 est habituellement réalisé par beaucoup d’internes mais au cours de leur internat. J’ai donc arrêté mes études de médecine pendant quatre ans pour faire de la recherche à plein temps. En parallèle, et parce que je déplore, comme beaucoup, le manque d’enseignement de sciences humaines en médecine, j’ai suivi durant trois ans une licence de droit qui m’a beaucoup apporté d’un point de vue culture générale.
Enfin, je suis revenu à mes premières amours, la médecine, il y a trois ans quand j’ai repris mon externat. Retour dans le grand bain, et je passe à la fin de cette année le « concours de l’internat » ou ECNi comme 8 500 autres candidats.

Pourquoi avoir choisi de faire médecine ?
Question très difficile à laquelle je n’ai toujours pas vraiment trouvé de réponse. La recherche m’a aidé à y voir plus clair, parce que c’est une activité réellement passionnante. Mais je me suis rendu compte que j’avais tout de même un véritable attrait pour la relation avec le patient. A posteriori je comprends peu mon choix de lycéen puisque tous ces arguments je ne les avais pas à l’époque. Mais je suis loin de le regretter.
C’est un métier dans lequel on peut réellement tout faire. Si l’on me demandait maintenant l’intérêt que je trouve à la médecine, je dirais que je trouve passionnant l’idée de pouvoir appliquer des observations faites auprès des patients, donc de la clinique, à la recherche, pour trouver de nouveaux mécanismes, de nouvelles pistes thérapeutiques, puis petit à petit de pouvoir les développer et les appliquer au patient. C’est une pratique couramment appelée le « bench-to-bedside », de la paillasse au lit du patient, qui reflète totalement ce qui me plait dans la médecine

Qu’est-ce qui t’a motivé à ouvrir cette page instagram ?
A nouveau une question à laquelle je n’ai pas vraiment la réponse. Je vais passer pour un impulsif mais c’est vraiment sur un coup de tête que j’ai créé ce compte. Les partiels de D3 venaient de se terminer, je m’embêtais un peu dans les débuts de mon stage d’été et je me suis dit : pourquoi pas, après tout la D4 arrive, ce sera un moyen comme un autre de réviser certains points. De plus, je suis très friand d’actualité médicale et je me rends compte qu’elle ne passe pas toujours les frontières closes de nos facultés et c’est dommage. Donc je me suis lancé et l’idée a bien pris.

Qu’y trouve-t-on ?
J’essaye d’y mettre un peu de tout ce qui est médical. Je poste environ une fois par semaine sur un « grand thème » avec une belle imagerie commentée, un moyen mnémotechnique sur des choses vraiment fondamentales en médecine ou parfois une petite vignette humoristique. Mais l’essentiel du compte se trouve dans les « story » sur lesquelles je partage tantôt des quiz médicaux, tantôt de vrais cas cliniques sur lesquels on suit des patients depuis leur arrivée aux urgences jusqu’au traitement, ce qui permet de vraiment suivre le cheminement médical. Il y a également de la « vulgarisation » pour le grand public ou tout simplement des relais d’actualités du monde médical (que ce soit de médias non spécialisés ou de médias spécialisés) voire de l’actualité scientifique quand je pense que mes abonnés peuvent y trouver un intérêt.

Quelle est la consommation d’info médicales sur les réseaux sociaux ?
Grandissante ! Je n’arrive pas bien à me rendre compte car cette pratique est assez nouvelle. On trouve aussi beaucoup de « fake news » sur des comptes personnels et des rumeurs pas toujours bien fondées, de fausses informations qui sont véhiculées sur la vaccination, le coronavirus actuellement, ou d’autres sujets sensibles. Tout s’emballe également très vite sur les réseaux sociaux et les gens n’ont souvent pas d’avis mesuré. Ou plutôt les avis mesurés ne sont pas lus car ils ne permettent pas de se faire rapidement une impression sur un sujet au contraire des avis bien tranchés. C’est un peu effrayant. Néanmoins c’est également un vecteur d’informations qui ouvre la connaissance médicale à un public habituellement non touché. Je pense notamment aux messages de prévention qui pourraient toucher les plus jeunes mais également à la vulgarisation médicale de qualité qui, sans remplacer les médecins, peuvent apporter aux consommateurs une info médicale de qualité.
Enfin, pour ce qui est de l’actualité médicale, les réseaux sont tout simplement un tremplin qui permet d’être lu par un public beaucoup plus large, ne serait-ce qu’au sein des étudiants et professionnels de santé. C’est un plus non négligeable.

Est-ce que tu as d’autres projets ?
Beaucoup, mais ils sont pour l’instant à l’état d’embryon et je n’en développerai aucun tant que je n’aurai pas passé le concours de l’internat qui s’approche à grand pas.

Vers quelle spécialité t’orientes-tu ?
Pour toutes les raisons expliquées plus tôt, mon activité de recherche, la possibilité d’avoir une activité mixte, une spécialité en pleine ébullition, je souhaiterais, si mon classement aux ECNi me le permet, faire de l’oncologie médicale.

Quel conseil donnerais-tu aux plus jeunes qui se lancent dans les études de médecine ?
Je n’ai pas vraiment de conseils à donner à ceux qui n’ont pas encore passé leur première année car beaucoup le font beaucoup mieux que moi. Mais j’ai un énorme conseil à donner à ceux qui ont eu leur première année et qui sont entrés dans le cursus : soyez curieux ! Les 2e et 3e année sont beaucoup plus light et certes, un gros temps est dédié à la fête et à la détente. Mais n’hésitez pas à faire des choses autres, lire, vous intéresser à d’autres disciplines, trouver un job étudiant, mais surtout ouvrez-vous l’esprit, ne restés pas cloîtrés dans votre fac. Pendant l’externat, même avec la nouvelle réforme, vous n’aurez surement pas ou moins le temps. Mais cet apport ne sera vraiment pas négligeable pour le moral pendant ces difficiles années de préparation.

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  • Idris Amrouche
  • Rédacteur remede.org
  • amrouche.idris@gmail.com
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