Lancée en mai 2019, l’enquête qui a sondé presque 8 000 répondants révèle que les internes travaillent toujours en moyenne 55 heures par semaine. En 2012, ils étaient à la tâche 60 heures par semaine. [le temps de travail réglementaire est de 48 heures]. Même si des améliorations sur ce point ont été constatées, "ce chiffre masque d’importantes disparités entre les spécialités", selon l’Isni. Au contraire, c’est sur le repos de sécurité que le syndicat tique. Celui-ci est de moins en moins appliqué. En 2012 (selon l’enquête précédente du syndicat), 21 % des internes déclaraient ne pas pouvoir le prendre systématiquement. La situation s’est aggravée en 2019, puisque désormais près de 30 % des internes n’arrivent pas à le prendre systématiquement. Concernant les demi-journées de formation universitaire, seul un interne sur quatre déclare pouvoir les prendre systématiquement ou souvent. Au final, 90 % des internes souhaiteraient adapter leur temps de travail hebdomadaire selon le moment de leur internat.

En conséquence, l’Isni propose de nouvelles mesures pour assurer un meilleur suivi du temps de travail des internes dont la reconnaissance financière du temps de travail effectif via le paiement des plages de temps de travail additionnel réellement effectuées. Une mesure simple comme la mise en place systématique et contrôlée des tableaux de service doit être absolument appliquée. D’autres propositions de bon sens sont lancée par l’Isni comme la publication du temps de travail moyen par service hospitalier avant les choix de stage semestriels ainsi que la réévaluation voire la suspension des agréments des terrains de stage pour ceux qui ne respectent pas le repos de sécurité.

Suite à la publication de cette enquête, il semble que l’Isni a été entendue par les pouvoirs publics. La ministre de la Santé a convié l’intersyndicale à une négociation sur leur temps de travail additionnel. Elle a annoncé aussi des bilans annuels dans chaque hôpital.