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La 1ère Communauté Médicale
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Spumavirus, ingénieur agronome

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Peux-tu te présenter en quelques mots et nous décrire ton parcours ?

Je suis ingénieur Agro, d’abord à l’Agro Montpellier, puis ensuite l’Agro Paris, et puis ensuite j’ai fait une thèse (sur des modèles de vaccination VIH) au CNRS et puis maintenant je travaille dans une boîte de conseil où je m’ennuie profondément, mais enfin plus pour longtemps.

Pourquoi avoir choisi ce cursus à l’époque (et non médecine directement) ?

J’ai choisi ce cursus par mimétisme et élitisme ; je m’explique : tous mes amis au lycée faisaient des prépas et cette voie correspondait à la voie "royale", le top du top etc..., bon mais comme j’aimais la bio, j’ai donc choisi maths sup bio (BCPST maintenant) parceque cela me semblait un bon compromis entre ce que je voulais vraiment (la bio au sens large) et le prestige que représentaient les prépas.

Quelles ont été les motivations qui t’ont amené à demander cette équivalence ?

En fait, c’est un ensemble d’arguments, mais aussi de signes qui m’ont poussé à faire cette démarche.
Je me suis rendu compte qu’à chaque fois qu’un cycle d’étude se terminait (les classe prépas, l’école d’ingé), je me disais : "zut j’aurai du faire médecine, comment je pourrai faire pour faire un truc qui s’en rapproche ??"
Du coup, je me suis débrouillé pour faire une thèse avec une forte thématique médicale, mais ne rêvons pas ; la recherche (fondamentale en tous les cas) se limite souvent à faire de la culture cellulaire, des digestions enzymatiques et à écorcher parfois 1 ou 2 souris. Donc même si la finalité des recherches est médicale, la recherche reste de la recherche et donc du boulot de technicien (pour lesquels je n’ai, au demeurant, aucun mépris).

Je n’ai donc pas poursuivi en recherche et je me suis tourné vers le conseil "pour les industries de la santé", mais là encore : finalité médicale, mais quotidien qui n’a rien à voir...bref un boulot vide de sens ; ennui profond, sentiment de total d’inutilité, horreur total de l’entreprise qui oeuvre corps et âme à l’augmentation de profits de l’industrie pharmaceutique.

Au bout de ce parcours, je me suis dit qu’il fallait arrêter de se voiler la face et que s’il y avait un choix salutaire à faire c’était maintenant ou jamais, raisonnable ou pas, optimal ou pas pour mon CV.

Avais-tu fait un stage à l’hôpital, en cabinet ou lié à la médecine durant ta formation précédente ? Si oui, en quoi cela a -t’il influencé ta décision ?

Non jamais aucun stage, ni à l’hopital ou en cabinet.

Comment as-tu vécu le parcours qui mène à l’autorisation d’entrer directement en DCEM1 ? Galère ou simple formalité ?

Simple formalité concernant le dossier, quant à l’oral, un peu stressé, mais sachant les conditions de places de cette année pas trop d’inquiètude quand même.

Quelles obligations as-tu encore ?

Plus aucune obligation, j’ai fais le nécessaire pour quitter mon emploi.

Peux tu nous raconter brièvement comment s’est déroulé l’entretien avec le jury (atmosphère, questions) ? Ton impression à la sortie de la salle ?

Très bref, très simple : "Bonjour...", je m’assois.
"Monsieur expliquez nous vos motivations pour rentrer en D1."

Là je fais mon Blabla, que j’ai préparé expliquant mes "non-choix" ou "mauvais choix" d’orientation de ces 10 dernières années ainsi que les motivations propres me poussant vers la médecine et enfin je propose une spécialité qui semblerait le plus me plaire au jour d’aujourd’hui

"...très bien."

Ensuite 4 questions :
-  Pourquoi pas médecine directement après le bac ?
-  Financement ?
-  Gestion de la différence d’âge ?
-  Pourquoi ne pas continuer dans la recherche ?

Impressions à la sortie : Accueil bienveillant. "On verra bien" "Je pense que cela va passer"

Dans quel état d’esprit t’apprêtes tu à débuter cette année de DCEM1 ?

Je ne sais pas trop encore, je crois que je ne réalise pas encore.

Considères-tu cela comme une expérience qui peut s’arrêter d’une année sur l’autre, si tu n’y trouve pas ton compte en utilisant ton diplôme précédent ou as tu la ferme intention d’aboutir coûte que coûte ?

J’ai un sentiment partagé. Je sais que cela ne va pas être facile de redevenir étudiant et de repasser des exams et tout et tout... et que ces aspects là vont sûrement donner des grands coups de boutoir dans la motivation.
J’ai aussi arrêté d’avoir des illusions sur toutes professions quelles qu’elles soient, donc il y aura forcément des trucs qui vont m’agacer, mais bon ce ne sera jamais aussi pénible, inutile, superficiel que le boulot que j’ai pu faire jusqu’à maintenant (enfin je l’espère).
Donc en toute logique, j’irai au bout coûte que coûte parce que arrêter signifierait revenir vers des métiers qui m’ennuient profondément.

Sur quels arguments as-tu choisi ta fac ?

Proximité et méconnaissance.

Comment comptes tu rattraper le premier cycle des études médicales ? As tu peur de ne pas réussir en médecine en partie à cause de ces lacunes ?

Je vais faire le nécessaire pour rattraper les "essentiels" : anatomie, semio etc...
Après, je ne crois pas que les lacunes soient un véritable obstacle pour quelqu’un de motivé.

Si la question n’est pas trop indiscrète, peux-tu nous dire comment comptes-tu financer ces années d’études ?

Ben épargne personnelle (assez légère pour être honnête), et puis je vais me débrouiller pour trouver un emploi en D1 afin de vivre et de mettre un peu d’argent de côté (genre un poste d’ATER ou un truc comme ça) ou alors aide op. Et puis quand ça va devenir un peu tendu, je prendrai un prêt étudiant.

Si la question n’est pas trop indiscrète non plus, comment as-tu envisagé de concilier ces études prenantes et ta vie familiale/privée ?

Pas de souci, ma copine est interne et on n’a pas de famille (enfin pas pour l’instant).

Que comptes-tu faire finalement à la fin de tes études ? Si à l’internat ton classement ne te permets pas d’avoir ces/cette spécialité(s), que feras-tu ?

Je ferai le max pour que cela n’arrive pas.
Et franchement je n’y ai pas réfléchi.

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