Introduction

Cinquième édition de l’ouvrage de référence du Collège Français des Enseignants universitaires de Médecine Physique et de Réadaptation (COFEMER) édité chez ELSEVIER-MASSON. La collection "Abrégés" a été refondue vers la fin 2013 et propose au fur et à mesure des mises à jour dans toutes les spécialités. L’ouvrage de référence du COFEMER, "Handicap, Incapacité, Dépendance" avait déjà bénéficié d’une refonte vers la nouvelle collection en 2012. Il s’agit ici d’une mise à jour bien plus complète puisqu’elle intègre le nouveau programme des iECN.

Caractéristiques physiques de l’ouvrage

Le livre mesure 27 cm sur 21 cm, et fait près de 300 pages. L’impression est tricolore (rouge, noir, gris) sur du papier glacé (attention au surlignage), il existe un aparté en fin d’ouvrage avec certaines des illustrations en couleurs intégrales. Reliure collée en plusieurs cahiers de très bonne qualité n’empêchant pas la lecture à plat (c’est un bonheur), par contre la couverture est un peu fine à mon goût, ce qui favorise les cornes si vous le transportez régulièrement dans votre sac. Donc, un conseil, couvrez-le !

Qualité du contenu rédactionnel

C’est la référence opposable rédigée par le Collège de MPR. La grande nouveauté de l’édition est la mise à niveau vers le nouveau programme des iECN. Outre les items spécifiques à la spécialité ("Handicap", "Enfant handicapé", "Techniques de rééducation"...), on retrouve des items transversaux qui ont été traités à travers l’oeil du rééducateur ("Troubles de la miction", "Rachialgies"...). C’est peut-être à première vue une surcharge importante de travail lors de l’abord de ces items, mais cela peut se révéler utile puisque la matière s’est révélée assez à la mode pour des questions d’internat... À lire au moins une fois, alors. À noter quand même quelques listes à rallonge assez peu digestes (les techniques de kinésithérapie...).
D’un point de vue rédactionnel, le contenu est assez important, ça peut paraître vraiment beaucoup pour cette spécialité souvent délaissée par les étudiants, mais c’est une spécialité entière et complexe, et l’ouvrage en est à l’image. Les paragraphes sont plutôt concis, parfois même avec des tirets, et rarement à rallonge. On retrouve quelques encadrés de points importants avec mise en gras. À la fin des chapitres, un récapitulatif synthétique (très pratique) est proposé. Des QR-code sont aussi flashable pour accès à du contenu en ligne dont notamment des consensus.
On retrouve aussi des cas cliniques à la fin de l’ouvrage sous forme de dossiers progressifs, de QCM/QROC et de TCS.

Qualité du contenu illustratif

Il y a de nombreuses illustrations assez bien pensées et bien placées. On retrouve des tableaux (les fameux scores de MPR... pas forcément très bien mis en page), des schémas explicatifs, des photographies voire des exemples d’imagerie. Le tout renforce plutôt bien le contenu rédactionnel. Certaines photographies sont néanmoins peu utiles (la photo du type qui fait du vélo d’appartement ou celui qui joue au ping-pong... par exemple).

Comparaison par rapport à la concurrence et appréciation personnelle du rédacteur

Il y a peu de concurrence à cet ouvrage qui fait référence opposable dans sa spécialité. Il faut savoir que c’est ce genre de spécialité qui peut rapporter des points, car elle bénéficie souvent de peu d’heures de cours à la fac et est souvent délaissée par les étudiants. Néanmoins la masse de l’ouvrage (300 pages) peut rebuter certains...
Le livre est bien fait, la rédaction est de bonne facture et donc rend sa lecture assez facile et rapide.
Le prix d’environ 32€ s’inscrit dans la lignée des autres ouvrages de la collection, assez haut de gamme.

Conclusion

Un très bon ouvrage sur une matière peu appréciée généralement par les étudiants. Assez peu de points faibles, assez digeste dans l’ensemble. Forcément recommandé du fait de son statut de référence opposable. De beaux efforts chez ELSEVIER-MASSON lors des trois dernières années sur la mise en page qui ont résolument transformé la collection des références des collèges (qui auparavant étaient vraiment imbouffables !).