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Laura Faucher (Anesf) : « La revalorisation salariale des sages-femmes ne règle pas le problème des effectifs manquants »

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Laura Faucher, présidente de l’Anesf, commente le protocole d’accord qui vient d’être signé pour les sages-femmes.

Un protocole d’accord en faveur des sages-femmes signé lundi 22 novembre accorde une hausse de 500 euros qui sera allouée à partir de février 2022. Comment se décompose ce montant ? On retrouve le traitement indiciaire (183 euros) accordé depuis décembre 2020, la grille (78 euros) qui sera applicable en mars 2022 et enfin la prime d’exercice médical (240 euros) qui sera mise en place dès février 2022. « Cette revalorisation est une première depuis au moins deux quinquennats, affirme sans ambages le ministère de la Santé. C’est un effort important de solidarité nationale envers les sages-femmes. » Le total des montants accordés à la profession sont de 100 millions d’euros.

Sixième année d’études
Bien sûr, les revalorisations iront également à la fonction publique territoriale, au secteur privé lucratif et au secteur privé non lucratif. Les sages-femmes appartenant à la PMI ne sont pas concernées par la prime d’exercice. La hausse de 78 euros de la grille n’est pas attribuée non plus aux sages-femmes contractuelles hospitalières qui représentent 20 % des sages-femmes à l’hôpital. D’autres pistes pour améliorer l’exercice de la profession font partie du protocole comme la création d’une sixième année d’études, l’équivalent d’un troisième cycle qui sera appliquée à la promotion 2022/2023. Les modalités opérationnelles en seront définies par une mission IGAS/IGESR (contenu de formation, stage, statut, thèse d’exercice …).

Mesures insuffisantes
Réaction de Laura Faucher, la présidente de l’Anesf : « Nous sommes très satisfaits de cette mesure qui va donner du bien-être aux étudiants pour les compétences qu’on nous rajoute d’année en année. » Quant à la revalorisation salariale, selon elle, « c’est une mesure prise dans l’urgence qui ne règle pas le manque d’effectifs de sages-femmes à l’hôpital qui y sont surmenées. D’où l’abandon et la réorientation des étudiants quand ils vont en stage en établissement. »

Poursuivre les négos
La volonté manifeste du gouvernement avec la signature de cet accord est la fin de la grève afin de poursuivre des négociations sur d’autres sujets comme l’entretien postnatal précoce. L’objectif est ainsi de clarifier la place de la profession au sein de l’hôpital. Dans le cadre du protocole, plusieurs décrets vont être publiés prochainement sur des thématiques importantes pour la profession. D’abord, il s’agira d’ouvrir plus de maisons de naissance qui pour l’instant en sont encore au stade expérimental. La deuxième mesure consiste à octroyer aux sages-femmes la possibilité de réaliser des IVG instrumentales dans le cadre hospitalier. Enfin, à l’instar du médecin traitant, chaque patiente aura la possibilité d’avoir une sage-femme référente pour son suivi avant et après son accouchement.

Cordon syndical rompu ?
Le gouvernement a-t-il réussi à rompre le cordon syndical ? La CFDT, FO et Unsa qui ont signé le protocole ont stoppé leur participation au mouvement. Mais le syndicat catégoriel ONSSF qui revendique le plus d’adhérentes parmi les sages-femmes salariées a de nouveau reçu l’appui de la CGT et de la CFDT pour un nouveau week-end de grève du vendredi 26 au dimanche 28 novembre. L’ONSSF considère n’avoir pas d’autre choix que de « refuser les mesurettes proposées et de se préparer à tenir sur la durée. Si cela ne suffit pas, nous organiserons une semaine noire du 24 au 31 décembre ».

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  • Arnaud Janin
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