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ÉNONCÉ ET QUESTIONS

Marlène, 34 ans, consulte son médecin généraliste pour des brûlures à la miction. Elle a déjà présenté les mêmes symptômes 4 fois depuis 6 mois. Elle ne présente pas de fièvre, ni de douleurs lombaires et les signes cliniques évoluent depuis 36 heures. Les recherches de leucocytes et de nitrites à la bandelette sont positives. Devant la répétition des épisodes malgré les traitements, un ECBU est réalisé.

Les résultats de l’ECBU sont les suivants :
-  leucocytes : 105/mL
-  hématies ; 102/mL
-  culture : Escherichia coli 107/mL.

QUESTION N°1 : Peut-on impliquer E. coli dans cette infection urinaire basse ? Pourquoi ?

RÉPONSE N°1
Oui, présence de polynucléaires et présence isolée et en quantité élevée de E. coli significative d’une infection urinaire.

QUESTION N°2 : Quelle est l’origine la plus probable de cette bactérie ?

RÉPONSE N°2 :
Origine fécale, colonisation de l’urètre puis remontée de la bactérie dans les voies urinaires.

QUESTION N°3 : Quels sont les antibiotiques indiqués en première intention dans ce type de pathologie ? Quelles sont les modalités d’administration compte tenu des antécédents de la patiente ?

RÉPONSE N°3
Cotrimoxazole
Fluoroquinolone
Amoxicilline - acide clavulanique
Traitement per os de 7 à 10 jours
Un traitement par dose unique est contre-indiqué devant les récidives.

QUESTION N°4 : Quelles sont les mesures hygiéno-diététiques devant être associées au traitement et utiles en prévention ?

RÉPONSE N°4 :
Boisson abondante (> 1,5 L/j), mictions fréquentes, port de vêtements non serrés...

QUESTION N°5 : Quelles sont les complications possibles chez cette femme ?

RÉPONSE N°5 :
Infection urinaire haute : pyélonéphrite aiguë

QUESTION N°6 : L’antibiogramme est le suivant :
-  Amoxicilline : résistant
-  Amoxicilline + acide clavulanique : sensible
-  Céfotaxime : sensible
Rappeler le mécanisme d’action de ces antibiotiques.
Quel est le mécanisme de résistance développé par cette bactérie ?
Quel en est le support génétique ?

RÉPONSE N°6 :
Inhibition de la biosynthèse du peptidoglycane de la paroi bactérienne, par
inhibition de l’activité enzymatique (transpeptidase notamment) des PLP (protéines de
liaison aux pénicillines).
Sécrétion d’une pénicillinase à bas niveau (activité restaurée par l’acide
clavulanique).
Pénicillinase codée par un gène plasmidique.

QUESTION N°7
Marlène fait un nouvel épisode de cystite trois mois plus tard alors qu’elle est enceinte. Une souche d’E. coli est isolée, dont voici l’antibiogramme :
amoxicilline : résistant
amoxicilline + acide clavulanique : sensible
cefotaxime : sensible
gentamicine : sensible
ofloxacine : sensible
Pour chacun de ces antibiotiques, indiquer s’il peut être prescrit pour traiter cette
infection et argumenter votre réponse.

RÉPONSE N°7
Amoxicilline : souche résistante, donc non utilisable
Amoxicilline + acide clavulanique : souche sensible, et antibiotique administrable par voie orale, utilisable pendant la grossesse
Cefotaxime : souche sensible, mais antibiotique utilisable uniquement par voie parentérale non justifiée pour une cystite
Gentamicine : souche sensible, mais antibiotique utilisable uniquement par voie parentérale, non justifiée ici.
Ofloxacine : souche sensible, mais antibiotique contre-indiqué pendant la grossesse.


Mis en ligne le 27 février 2013

Sources :
Documents antérieurs à 2009 : fichiers circulants entre les étudiants en pharmacie. Source exacte de la correction inconnue (présumée émanant du CNCI).
Documents à partir de 2009 inclus : site web du CNCI.
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